La Mauritanie a célébré samedi à Nouakchott, à l’instar de la communauté Internationale, la journée mondiale de l’environnement sous le thème : « Restauration des écosystèmes ». Un thème qui peut se décliner en plusieurs formes : planter des arbres, reverdir les villes, réaménager les jardins, changer les régimes alimentaires ou assainir les côtes.
Dans le discours qu’elle a prononcé à cette occasion, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mme Mariem Bekaye a déclaré que le choix du thème de cette année traduit la nécessité de renforcer les actions pour ralentir la dégradation continue des milieux naturels qui met en péril l’équilibre des écosystèmes dont dépendent l’économie, la sécurité alimentaire, la santé et les moyens de subsistance des populations.
Elle a précisé que l’intégration des actions de restauration des écosystèmes et de lutte contre la pollution dans le programme prioritaire élargi du Président de la République a permis de réduire la déforestation qui détruit près de 46 000 ha par an, de mettre en œuvre un programme annuel de reboisement de 3000 ha qui sera complété par des actions pour donner aux ménages ruraux accès au gaz butane.
Mme Mariem Bekaye a affirmé que son département travaille pour le renforcement de l’efficacité de l’Agence nationale de la grande muraille verte et la mobilisation de financements extérieurs additionnels pour accroitre les interventions de restauration des terres dégradées qui représentent plus de 80 % du territoire mauritanien.
La ministre a également indiqué qu’une étude a été lancée pour identifier un site adéquat qui pourra abriter un centre d’enfouissement des déchets solides en plus de la préparation d’une loi sur la gestion des déchets. Elle a encore noté que compte tenu des risques sur la santé humaine l’utilisation du cyanure par les orpailleurs a été interdite, soulignant que son département est en train de développer des techniques d’exploitation sans le mercure.
Mme Mariem Bekaye a assuré qu’il reste beaucoup à faire pour promouvoir les pratiques agricoles et halieutiques durables, protéger le littoral et mettre un terme définitif au braconnage et à toutes les activités qui polluent, détruisent les écosystèmes et entravent le développement durable du pays.
« Nous avons besoin de construire une nouvelle trajectoire de développement qui tienne compte de la capacité de nos écosystèmes à satisfaire nos besoins essentiels présents et futurs » a conclu la ministre.